- merdier
-
1 ♦ Vx Lieu plein d'excréments.2 ♦ (1951) Mod. Fig. Grand désordre, confusion inextricable. « Avec le merdier que son père avait laissé en mourant, c'était inespéré » (Cl. Simon).⇒MERDIER, subst. masc.A. — Trivial, rare. Tas d'excréments, d'ordures; fumier; p. ext. endroit sale, boueux. Par malheur, une nom de Dieu de pluie glacée faisait des merdiers de toutes les routes (MORAND, Flagell. Séville, 1951, p. 278).B. — Au fig., pop. Désordre, confusion, situation difficile. Le merdier algérien dont «Deux feux mal éteints», roman, nous raconte l'histoire (Le Nouvel Observateur, 8 nov. 1967, p. 50). Cette guerre prend une physionomie inquiétante. On est en train de nous plonger dans un très sale merdier (BONNECARRÈRE, 1972 ds GILB. Mots contemp. 1980).Prononc.:[
]. Étymol. et Hist. 1. Ca 1223 «excrément» (GAUTIER DE COINCI, Miracles N.D., éd. V. F. Koenig, I Mir 42, 482); XIVe s. [date du ms.] mierdier «lieu rempli d'immondices» (Les Loh., B.N. 4988, f° 261c ds GDF.) [Anseys de Mes, éd. Herman J. Green donne murdrier au passage correspondant (8876)]; 2. 1951 «travail pénible, situation inextricable» (d'apr. ESN.). Dér. de merde; suff. -ier.
merdier [mɛʀdje] n. m.ÉTYM. Fin XIIe; de merde.❖♦ Vulgaire.1 Vx. Lieu plein d'excréments. — Mod. Endroit boueux, fangeux. ⇒ Bourbier.0 — Vos gueules ! crièrent en diverses langues des troglodytes manqués, qui dans leur caravane, qui dans la tente, qui même dans un sac de couchage, ces derniers flottant doucement sur des mares qui s'étaient formées.Cidrolin traversa péniblement le merdier qui séparait la cabane du gardien de la sortie (…)R. Queneau, les Fleurs bleues, p. 200.2 Mod. (Attesté 1951). Fig. Grand désordre, confusion inextricable. || « Avec le merdier que son père avait laissé en mourant, c'était inespéré » (Claude Simon). || Le Grand Merdier, ouvrage de L. Leprince-Ringuet (1978).
Encyclopédie Universelle. 2012.